l'atelier de la marmotte

Au terme curriculum vitae, je préfère Autobiographie Ordinaire.

- Le 27 août 1962, je commence ma carrière comme apprenti typographe et je pratiquerai ce métier jusqu'en 1991. Je suis toujours passionné par les arts graphiques, le dessin de lettres, la création d'affiches.

- Avant cette rupture (1991) due au chaos économique ambiant, je fabrique des jouets bois dont la roue est génératrice des mouvements par des principes mécaniques tels que : cames, manetons, engrenages, bielles, etc. ce qui m'amène à la pratique du tour à bois.
Je me forme sérieusement à cette pratique par des stages en centre de formation, stages spécialisés, rencontres de tourneurs internationaux. Dès lors je tourne des mètres cubes de bois afin de savoir réaliser la majorité d'objets classiques : du pied de table à la boîte à couvercle, du balustre à la coupe à fruits, sans oublier boutons, fleurons et autres bobèches.
- De 1992 à 1997, je suis engagé dans une petite structure bordelaise en qualité de tourneur sur bois et je deviens alors l'homme le plus heureux du monde en remplissant ma mission d'exécution de travaux classiques tournés pour restaurateurs de meubles, menuisiers et ébénistes. J'assure également la vente de bois exotiques, tropicaux, bois de pays et dois seconder dans la petite menuiserie.
Dès lors nous proposons des stages de tournage sur bois dont l'animation m'est confiée, nous connaissons un succès appréciable. Durant ces années je peaufine la technique, le programme et la pédagogie du cours. Mais le bois se vend mal, j'étais le dernier rentré, je fus le premier parti. Nouveau chaos, nouvelle rupture, que faire ? Encouragé et aidé par mes proches, je décide d'ouvrir mon atelier. 

- 1998, j'emploie cette année aux démarches de la création d'entreprise ; Ce n'est pas triste ! Stage chambre de Métiers, là, le moral en prend un coup, trouver un local, du matériel, des outils, du bois, obtenir un agrément pour les stages, éviter les arnaques, trouver un statut, un comptable, stop ! c'est la seule passion de mon métier qui m'a fait franchir la ligne... pas en vainqueur, mais en homme libre, du moins me semblait-il.

-1999, début janvier, le 11 exactement je pousse la porte sur des parfums de cade, de cèdre, de fruits secs. Mon ambition : amener ce métier tirant ces racines du passé à nos jours. Je travaille donc pour les restaurateurs de meubles, les menuisiers, les ébénistes. Je fais des démonstrations de tournage pour les vendeurs de machines à bois, Je participe à des salons d'artisanat, des expositions avec une production d'objets décoratifs et utilitaires. Je continue à donner des cours, depuis 1992 j'ai enseigné cette technique à 350 élèves environ.

- Je tourne exclusivement en manuel, seule la main tenant l'outil crée l'objet. Dès que la matière s'évade du bois, deux plaisirs sont alors ressentis : produire un copeau par le geste et l'acier de l'outil, pendant que s'érige la forme ordonnée par l'esprit. C'est du manuel, c'est de la création, c'est un métier d'Art.